Avant de commencer l’article, j’aimerais que nous réfléchissions quelques secondes… Quelle image a-t-on du Business de manière générale ? Si je vous demande un film traitant de Business, auquel pensez-vous ?
Certains ont-ils eu l’image d’un monde frauduleux de requins, qu’ils ont associé au Loup de Wall Street ?
D’autres ont-ils pensé à un monde de réussite personnelle avec des films de « Self-made man » comme Le Fondateur ou The Social Network ?
Les autres se sont-ils projetés dans un bain de sang pour se hisser au sommet du Business avec des films comme Scarface ou The Gentlemen ?
Dans tous les cas, on peut constater que le genre est déjà assez ancré et codifié dans la culture populaire : Un personnage issu des classes moyennes, avec peu de considération humaine, qui va se hisser au sommet à la force de sa personnalité atypique et peu scrupuleuse.
Mais qui voudrait voir le récit de la vie de purs ingrats ??? Beaucoup de monde. Tous les films cités précédemment sont des cartons au Box-Office, acclamés par la critique, des films cultes. Comment ça se fait ?
Premièrement, la plupart des films de Business sont inspirés de faits réels. Le spectateur est tout simplement intrigué et fasciné à l’idée de découvrir la vie spectaculaire d’un individu qui était à l’origine… comme lui.
Ensuite, bien qu’ils soient inspirés de faits réels, les films de business sont au final comme des films fantastiques pour nous. La loi, les eusses et coutumes de leur monde, tout ceci nous est étranger. Nous découvrons le monde de la finance, de l’entrepreneuriat en même temps que le film défile sous nos yeux. Ajouté à cela que tout est poussé à son paroxysme dans ces films : la violence, l’argent, les dérives ; et nous nous retrouvons subjugués par un monde réel qui nous est paradoxalement totalement inconnu et merveilleux. Et qui le restera !
Aucun film n’expliquera les ficelles de la finance ou du trading. Tous se contenteront de montrer le protagoniste progresser dans son ascension au sommet. Pour que la magie perdure, il faut que les secrets de ce monde restent sous clef. Et de toute façon, le spectateur ne comprendrait rien selon ces films : « On va en rester là, de toute façon vous ne comprenez pas un seul mot de ce que je raconte » (Di Caprio, Le Loup de Wall Street)
Au final, les stéréotypes sur le Business ont la vie dure avec ces films… Le cinéma a-t-il donc finalement échoué à montrer et expliquer le monde du Business ? Non.
Au final ces films sont tout simplement réalistes d’une part, et d’une autre respectent la propre règle d’or du cinéma : Show, Don’t Tell.
Rares sont les films à succès qui dérogent à la règle, qui plus est dans les films de Business.
Malgré tout, un d’entre eux a réussi à tirer son épingle du jeu en retournant totalement les codes des films de business cultes. Humiliation des puissants, personnages bienveillants et explications des concepts clefs de la finance, bienvenue dans The Big Short.
The Big Short se place dans la peau de ceux qui ont découvert la bulle spéculative des subprimes avant tout le monde, de ceux que l’on prenait pour des fous. Des fous ? C’est bien ce qu’on veut nous faire croire au début, mais chaque minute du film renforce notre confiance aveugle en leurs prévisions.
Du début des suspicions, jusqu’à la finalité inévitable, nous suivons les protagonistes dans leurs analyses, leurs démarches bienveillantes et leurs craintes, et à aucun moment nous ne sommes laissés sur le carreau, d’une part grâce aux dialogues sous forme de brainstorm des personnages, mais aussi et surtout grâce aux explications directement faites aux spectateurs sous forme d’interludes. C’est tout de suite plus simple de comprendre ce que c’est les subprimes si c’est Margot Robbie dans un bain moussant qui nous l’explique. Idem si c’est Selena Gomez qui nous explique avec un exemple concret ce que sont les CDO synthétiques.
Ainsi nous comprenons étrangement avec simplicité les causes de la crise des subprimes si bien que l’on se demanderait : « comment ils ont pas vu le truc venir ? c’était évident ».
Et vous ? Vous l’aviez vu venir une collaboration entre les Hallucinés et la JE ?
Article écrit par Maxime Martin-Greguy, Président de l'association Hallucinés d'Audencia Business School.
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