Un nouveau souffle pour le Made in France ?
nov. 17, 2020
La crise de la Covid 19 a mis en exergue la fragilité de l’économie française et sa dépendance vis-à-vis du reste du monde, notamment de la Chine. C’est pourquoi Emmanuel Macron a appelé à la relocalisation d’une partie de notre production industrielle (« Notre priorité est de produire davantage en France et en Europe ») et a salué la production intensive de masques « Made in France ». Cette ambition politique et économique est soutenue par une large majorité des français puisque depuis quelques années déjà, les consommateurs changent leurs habitudes pour être plus responsables. En effet, en 2018, selon un sondage IFOP, plus de la moitié des Français regarde le pays de fabrication au moment d’acheter un produit ou un service et 74% des Français seraient prêts à payer plus cher pour un produit « Made in France » (ce chiffre est stable depuis 2011).

Mais alors, qu’est-ce qu’un produit « Made in France » ? 


L’appellation Made in France ne signifie pas que le produit ou le service vendu est 100% d’origine française. Pour les produits non alimentaires, ce sont les règles douanières qui permettent de définir la nationalité d’un produit lorsque les facteurs de production qui interviennent dans l’élaboration du produit ne viennent pas tous du même pays.  Pour résumer, l’origine du produit dépend du lieu où il a subi sa dernière transformation substantielle. De plus, si 45% de la valeur ajoutée d’un produit a été réalisé en France alors il peut également obtenir la mention « Made in France » 


Pourquoi le Made in France plaît-il autant ? 


Selon un sondage IFOP réalisé en 2017, pour 87% des français, consommer Made in France est une manière d’agir en citoyen. En effet, c’est l’assurance d’avoir des produits fabriqués dans le respect des conditions de travail de chaque employé. Désormais on consomme « moins mais mieux ». En outre, l’impact environnemental est moindre et les emplois locaux sont sauvegardés. 

Ce constat amène de plus en plus d’entreprises à réfléchir à leur impact social et environnemental pour répondre à cette nouvelle demande. Cet engagement se traduit par la mise en place de démarches RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) au sein de nombreuses entreprises. 


Focus sur l’intervention d’AJC dans la mise en place d’une stratégie RSE auprès d’une entreprise locale. 


Cette année, AJC a été sollicitée par une usine de fabrication de biscuits de la région nantaise pour réaliser un diagnostic RSE de son entreprise. Cette dernière fabrique déjà tous ses biscuits en France et utilise des ingrédients français. Néanmoins, cet audit interne a permis d’évaluer les actions RSE déjà mises en place et celles qu’il faudrait instituer pour compléter sa stratégie RSE.


Article rédigé par Jeanne Pontoizeau, chef de projet chez Audencia Junior Conseil

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